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Les enjeux territoriaux de la forêt française

10 minutes de lecture
Face aux enjeux conjoints du réchauffement climatique et de la demande grandissante de nombreuses filières en matériaux plus respectueux de l’environnement, la nécessité d’évoluer vers une gestion plus durable des forêts française à l’échelon territorial s’impose progressivement. C’est parti pour un état des lieux !
Gestion forets francaises
En réponse à la crise climatique, de plus en plus de secteurs, et notamment celui de la construction, s’orientent vers des matériaux naturels et renouvelables. En particulier vers le bois bois d’origine française, qui permet à la fois de privilégier des cycles courts, de valoriser les ressources nationales

Un patrimoine forestier fragilisé

Aujourd’hui les forêts recouvrent près d’un tiers du territoire national. Pourtant ce patrimoine écologique inestimable demeure fragile et menacé par plusieurs facteurs. En premier lieu, le changement climatique qui fragilise la santé des forêts, en multipliant les risques d’incendie ou la propagation de maladies et de parasites et qui fragilise certaines essences. L’un des enjeux majeurs est donc de respecter un équilibre entre exploitation et préservation tout en répondant à la demande croissante en bois du marché.   C’est un défi auquel est confrontée l’ensemble de la filière bois française. Aussi bien dans sa composante « aval » (fabrication de produits finis tels que meubles, matériaux de construction, papier) que dans sa partie « amont » (gestion et exploitation forestière).

D’importantes différences territoriales

La géographie très hétérogène du territoire national a pour conséquence une grande variété de types de forêts, façonnées par les reliefs, les différences de climats mais aussi par les traditions sylvicoles propres à chaque région française. l’hexagone en 16 grands territoires dont les contours s’inspirent davantage des régions écologiques françaises que du cadre administratif national et dont le principal critère repose sur une homogénéité dans la composition en essences des forêts. Ce découpage apporte un éclairage sur les différences régionales en termes de gestion de leurs forêts. Il permet entre autre de regarder les choix de gestion au vue des critères préconisés par les deux principaux organismes internationaux de certification forestières que sont le FSC et le PEFC. Même si leurs approches diffèrent, ces organismes recommandent tous deux des pratiques de gestion forestière permettant de préserver la valeur écologique des espaces forestiers et leur résilience face aux changements climatiques ainsi que le dialogue forêt-société. Ainsi, la diversité des essences, la maturité des peuplements ou les différences d’âge des arbres d’une forêt sont des facteurs clés permettant de renforcer cette résilience.

Des modèles de gestion forestière diversifiés

Certaines régions ont historiquement opté pour un mode de sylviculture en futaie dite régulière. Dans certaines régions, cela se traduit par une présence importante de monoculture d’essences essentiellement résineuses, préférées par le secteur de la construction car moins chères et plus faciles à travailler. Par exemple le pin maritime dans les Landes ou le douglas dans le Morvan. D’autres ont préservées une forte proportion de forêts incluant au moins trois essences prépondérantes avec une part importante de forêts mixtes résineux-feuillus. La sylviculture en futaie irrégulière se développe dans ces territoire, structure qui, plus proche de la nature, permet une meilleure conservation de la biodiversité et des sols, très utiles en termes de stockage carbone. Le tout en préservant les paysages. Encore minoritaire dans l’hexagone ce mode d’exploitation forestière est amené à se développer pour répondre aux enjeux actuels de la forêt française ainsi qu’aux attentes du marché qui aspire à une gestion plus responsable des ressources.
Adaptabilité, innovation, résilience, circularité, promotion des métiers, modernisation des scieries, valorisation des bois français feuillus… Autant de défis auxquels va devoir répondre l’ensemble de la filière bois pour s’adapter aux aléas inhérents à la crise climatique.
Quelques chiffres :
  • Plus de 17 millions d’hectares de forêts dont 75 % de forêts privées.
  • 31 % du territoire couvert par les forêts.
  • 440 000 emplois dans la filière bois, du sylviculteur au transformateur.
 
Le saviez-vous ?
Il existe aujourd’hui une douzaine de marques ou labels régionaux visant à promouvoir les filières bois locales et à valoriser les bois exploités. Transformation locale, traçabilité, réduction des distances de transport, elles intègrent différemment des préconisations de la sylviculture ou des exigences d’écocertification. Exemples de marques : « Sélection Vosges » ;« Bois des Alpes »…
 
Pour en savoir plus :
Nous vous invitons à découvrir le Guide_Enjeux_Forets_Francaises réalisé par le WWF en partenariat avec Bouygues Construction. Plongez dans la découverte passionnante des forêts françaises pour mieux comprendre les nuances territoriales des enjeux forestiers et cerner les enjeux qui peuvent se cacher derrière un produit bois d’origine française !
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