La qualité de l’air : le nouveau critère qui fait mouche dans l’habitat
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Si ce que l’on mange nous caractérise, ce que l’on respire aussi (plus de 15 kg d’air par jour) ! Une qualité de l’air provenant essentiellement des espaces clos dans lesquels nous passons plus de 80% du temps et qui nous exposent à de nombreux polluants. Une réalité dans laquelle le neuf pourrait bien représenter une bouffée d’air frais…
L’air intérieur est jusqu’à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Nous sommes exposés à des composés organiques volatils nuisibles qui provoquent : yeux qui piquent, éternuements, fatigue, irritation de la gorge, maux de tête, toux, allergies, maladies respiratoires et cardiaques, baisse du niveau de productivité au travail ou encore hausse de l’absentéisme et diminution de l’attention dans les salles de classe. L’impact sur les individus est si grand, que la qualité de l’air intérieur est devenue une préoccupation mondiale majeure baptisée « le syndrome du bâtiment malade ». Une pollution qui n’a cessé d’augmenter ces dernières décennies avec l’utilisation accrue de matériaux de construction synthétiques, entre autres.
QAI : un paramètre de plus en plus sous surveillance
Avec l’arrivée prochaine de la RE 2020, « la qualité de l’air intérieur va être de plus en plus suivie, contrôlée et monitorée : des mesures seront à faire régulièrement pour prouver qu’elle est saine. D’ailleurs, on voit déjà apparaître dans les appels d’offres, des engagements avec pénalités financières si certains polluants dépassent des seuils fixés au contrat pour la phase d’exploitation, explique Xavier Gauvin, Expert Technologies et Innovation par les Usages à la Direction Innovation et Développement Durable de Bouygues Construction. Tous les bâtiments sont concernés par la qualité de l’air intérieur et pour ceux qui reçoivent de la petite enfance, une réglementation impose déjà un suivi de certains polluants. Proposer des logements sains n’est pas une option et cela concerne tout le monde ! Les études scientifiques montrent clairement qu’il y a un impact sur la santé même si les effets indésirables peuvent mettre plusieurs années à apparaître. Les choses évoluent et vont encore beaucoup évoluer. Voici ce qu’il faut retenir à ce jour en trois points. »- Le renouvellement de l’air intérieur : indispensable même dans le neuf
- RE 2020 / crise sanitaire… il y a comme du changement dans l’air
- L’obligation de remettre une attestation portant sur le système de ventilation installée. La raison ? Près de 50% des VMC sont mal installées d’après le CEREMA*.
- Privilégier des systèmes de VMC très efficaces énergétiquement, c’est-à-dire qui permettent un renouvellement d’air important tout en étant très peu énergivore.
- Influer positivement sur la qualité de l’air, c’est une question de choix
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